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Site de la Chapelle Saint François de Rennes

carillon N°74

 

Le carillon de saint François.

Lettre d’information de la chapellenie Saint François de Sales de Rennes

  Solennité de la sainte famille

Dixième ANNÉE - N° 74  janvier 2014

 

 

Editorial, le mot du chapelain,

 

 

Cette méditation du saint Père de mai 2013 nous invite à avoir le sens de la famille…le sens de l’Eglise !

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 19 du 9 mai 2013)

La paix, la vraie, ne s’achète pas. C’est un don de Dieu. Un don qu’il fait à son Église. Pour l’obtenir, les chrétiens doivent continuer de confier l’Église à Dieu, en lui demandant d’en prendre soin et de la défendre des pièges du malin, qui offre à l’homme une paix différente, une paix du monde, pas la vraie paix. Tel est le sens de la réflexion proposée par le Pape François mardi 30 avril, au cours de la Messe célébrée dans la chapelle de la Domus Sanctae Marthae. Mais « nous, — a demandé le Pape — prions-nous pour l’Église ? Pour toute l’Église ? Pour nos frères, que nous ne connaissons pas, partout dans le monde ? ». C’est l’Église du Seigneur, présente partout dans le monde ; et quand « dans notre prière nous disons au Seigneur : “Seigneur, veille sur ton Église” », nous voulons dire cette Église, l’Église du Seigneur, l’Église qui réunit « nos frères ». Telle est la prière que « nous devons faire avec le cœur — a répété le Pape — et toujours plus. Pour nous, il est facile de prier pour demander une grâce au Seigneur, lorsque nous avons besoin de quelque chose ; et il n’est pas difficile de prier pour rendre grâce au Seigneur ; merci pour... Mais prier pour l’Église, pour ceux que nous ne connaissons pas, mais qui sont nos frères et sœurs, parce qu’ils ont reçu le même baptême, et dire au Seigneur : “ce sont les tiens, ce sont les nôtres... protège-les” » est une autre chose : cela signifie « confier l’Église au Seigneur » ; c’est « une prière qui fait croître l’Église », mais c’est aussi « un acte de foi ». Tel est le danger le plus grand, parce que « quand l’Église devient mondaine, quand elle a en elle l’esprit du monde », lorsqu’elle obtient la paix qui n’est pas celle du Seigneur — celle que Jésus nous a assurée en disant « Je vous donne la paix, c’est ma paix que je vous donne » — alors elle devient une Église « faible, une Église qui sera vaincue et incapable de porter précisément l’Évangile, le message de la Croix, le scandale de la Croix. Elle ne peut pas le porter si elle est du monde ! C’est pourquoi cette prière est si importante et si forte : confier l’Église au Seigneur ».

« Il n’est pas habituel pour nous — a observé le Saint-Père — de confier l’Église au Seigneur ». D’où l’invitation à apprendre à confier les personnes âgées, les malades, les enfants, les jeunes au Seigneur, en répétant : « “Veille, Seigneur, sur ton Église” : elle est à toi ! Avec cette attitude, il nous donnera, parmi les tribulations, la paix que lui seul peut donner, qui ne s’achète pas ; cette paix qui est un véritable don de la présence de Jésus au milieu de son Église ».

 

 Agenda de saint François :

 

Joyeux, Fervent et saint Noël !

Dimanche 12.01 Grand’messe 10h30, messe lue 18h30 Solennité de la sainte famille

Vente de galettes (europa-scout) et vente de gâteaux.

 

Lundi 13 janvier : messe 7h. Commémoration du Baptême de Notre Seigneur

 

Mardi 14 janvier: St Hilaire, évêque, confesseur et docteur

 

Mercredi 15 janvier : St Paul, premier ermite et confesseur

 

Jeudi 16.01: 18h adoration et sacrement de pénitence, 18h45 salut du saint Sacrement, 19h sainte messe : St Marcel 1er, pape et martyr

 

Vendredi 17.01: 18h adoration et sacrement de pénitence, 18h45 salut du saint Sacrement, 19h sainte messe : Notre Dame de Pontmain (1871)

 

Samedi 18.01: 10h sacrement de pénitence, 11h sainte messe. De la Sainte Vierge (Vultum tuum)

Dimanche 19.01 Grand’messe 10h30, messe lue 18h30

Deuxième Dimanche après l'Epiphanie

 

 

Contacter votre chapelain :

 Chanoine Gwenaël Cristofoli, presbytère 20 rue saint Louis, 35000 Rennes.

02-99-31-74-92*06-98-31-31-23

 chn.cristofoli@gmail.com

Homélie du pape François

Les lectures de ce dimanche nous invitent à méditer sur quelques caractéristiques fondamentales de la famille chrétienne.

1. La première : la famille qui prie. Le passage de l’Évangile met en évidence deux façons de prier, une qui est fausse – celle du pharisien - et l’autre qui est authentique – celle du publicain. Le pharisien incarne un comportement qui n’exprime pas l’action de grâce à Dieu pour ses bienfaits et sa miséricorde, mais plutôt l’autosatisfaction. Le pharisien se sent juste, il se sent correct, il se rengorge de cela et il juge les autres du haut de son piédestal. Le publicain, au contraire, ne multiplie pas les paroles. Sa prière est humble, modeste, empreinte de la conscience de son indignité, de ses misères : cet homme vraiment admet qu’il a besoin du pardon de Dieu, de la miséricorde de Dieu.

La prière du publicain est celle du pauvre, c’est la prière qui plaît à Dieu et, comme le dit la première Lecture, qui « parvient jusqu’au ciel » (Sir 35, 20), alors que celle du pharisien est alourdie par le poids de la vanité.

À la lumière de cette Parole, je voudrais vous demander, chères familles : priez-vous parfois en famille ? Quelqu’un oui, je le sais. Mais beaucoup me disent : mais comment on fait ? Mais, on fait comme le publicain, c’est clair : humblement, devant Dieu. Que chacun, avec humilité, se laisse regarder par le Seigneur et demande sa bonté, pour qu’elle vienne à nous. Mais, en famille, comment on fait ? Parce que la prière semble être une affaire personnelle, et puis il n’y a jamais un moment favorable, tranquille, en famille… Oui, c’est vrai, mais c’est aussi une question d’humilité, de reconnaître que nous avons besoin de Dieu, comme le publicain ! Et toutes les familles ! Nous avons besoin de Dieu : tous, tous ! Nous avons besoin de son aide, de sa force, de sa bénédiction, de sa miséricorde, de son pardon. Et il faut de la simplicité : prier en famille, il faut de la simplicité ! Prier ensemble le « Notre Père », autour de la table, n’est pas quelque chose d’extraordinaire : c’est facile. Et prier le Rosaire ensemble, en famille, c’est très beau, ça donne beaucoup de force ! Et aussi prier les uns pour les autres : l’époux pour l’épouse, l’épouse pour l’époux, tous les deux pour les enfants,

les enfants pour les parents, pour les grands-parents… Prier les uns pour les autres. C’est prier en famille, et cela renforce la famille : la prière !

2. La deuxième Lecture nous suggère un autre point : la famille garde la foi. L’apôtre Paul, au déclin de sa vie, fait un bilan fondamental, et dit : « J’ai gardé la foi » (2 Tm 4, 7). Mais comment l’a-t-il gardée ? Pas dans un coffre-fort ! Il ne l’a pas enfouie dans la terre, comme ce serviteur un peu paresseux. Saint Paul compare sa vie à un combat et à une course. Il a gardé la foi parce qu’il ne s’est pas contenté de la défendre, mais il l’a annoncée, diffusée, il l’a portée loin. Il s’est fermement opposé à ceux qui voulaient conserver, « fossiliser » le message du Christ dans les limites de la Palestine. C’est pourquoi il a fait des choix courageux, il s’est rendu dans des territoires hostiles, il s’est laissé provoquer par ceux qui sont loin, par diverses cultures, il a parlé franchement, sans peur. Saint Paul a conservé la foi, car, comme il l’a reçue, il l’a donnée, en allant dans les périphéries, sans se retrancher dans des positions défensives.

Ici aussi, nous pouvons nous demander : de quelle façon nous, en famille, nous gardons notre foi ? La retenons-nous pour nous, dans notre famille, comme un bien privé, comme un compte en banque, ou savons-nous la partager par le témoignage, l’accueil, et l’ouverture aux autres ? Tous nous savons que les familles, en particulier celles qui sont jeunes, sont souvent « pressées », très affairées ; mais parfois pensez-vous que cette « course » peut aussi être la course de la foi ? Les familles chrétiennes sont des familles missionnaires. Mais, hier nous avons écouté, ici, sur cette place, le témoignage de familles missionnaires. Elles sont missionnaires aussi dans la vie de chaque jour, en faisant les choses de tous les jours, en mettant en tout le sel et le levain de la foi ! Garder la foi en famille et mettre le sel et le levain de la foi dans les choses de tous les jours.

 

3. Et nous tirons un troisième aspect de la Parole de Dieu : La famille qui vit la joie. Dans le Psaume responsorial on trouve cette expression : « Que les pauvres entendent et soient en fête » (33/34,3). Tout ce Psaume est une hymne au Seigneur, source de joie et de paix. Et quelle est la raison de cette joie ? Ceci : le Seigneur est proche, il écoute le cri des humbles et les délivre du mal. Saint Paul l’écrivait aussi : « Soyez toujours dans la joie… le Seigneur est proche » (Ph 4, 4-5). Eh… il me plairait de poser une question, aujourd’hui. Mais, que chacun la porte dans son cœur, chez soi, eh ?, comme un devoir à faire. Et on répond seul. Comment va la joie, chez toi ? Comment va la joie dans ta famille ? Eh, donnez la réponse.

 

Chères familles, vous le savez bien : la vraie joie que l’on goûte en famille n’est pas quelque chose de superficiel, elle ne vient pas des choses, des circonstances favorables… La vraie joie vient d’une harmonie profonde entre les personnes, que tout le monde ressent en son cœur, et qui nous fait sentir la beauté d’être ensemble, de nous soutenir mutuellement sur le chemin de la vie. Mais à la base de ce sentiment de joie profonde, il y a la présence de Dieu, la présence de Dieu dans la famille, il y a son amour accueillant, miséricordieux, respectueux envers tout le monde. Et surtout, un amour patient : la patience est une vertu de Dieu et elle nous enseigne, en famille, à avoir cet amour patient, l’un envers l’autre. Avoir de la patience entre nous. Amour patient. Seul Dieu sait créer l’harmonie des différences. S’il manque l’amour de Dieu, la famille aussi perd son harmonie, les individualismes prévalent, et la joie s’éteint. En revanche, la famille qui vit la joie de la foi la communique spontanément, elle est sel de la terre et lumière du monde, elle est levain pour toute la société.

 

Chères familles, vivez toujours avec foi et simplicité, comme la sainte famille de Nazareth. La joie et la paix du Seigneur soit toujours avec vous !

 

(27 octobre 2013)

 

 

 

Intention de prière : paix et concorde dans nos familles !

 

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