15 Septembre 2010
Mes biens chers amis,
Il semblerait que notre rentrée ait commencé avec un grand absent. Et quand je dis « grand » c’est évidemment une figure de style ! Aussi petit qu’il était, le père Perrero occupait une grande place à la chapelle Saint François. Mais n’avons-nous pas un grand présent ? Le Père Perrero est entré dans la vie. Certes il faut prier pour lui, car devant Dieu, tout homme est pécheur, nous rappelle le psalmiste, mais nous avons une immense espérance que nous tirons de l’exemple de sa vie au milieu de nous.
Cette espérance n’exclue pas le deuil et la tristesse. Nous ne l’entendrons plus faire ses jeux de mots avec son petit rire qui siffle. Même par sa mort, le père Perrero a été apôtre, et cela grâce à vous. Il y a eu beaucoup d’échos à Rennes du dévouement dont vous l’avez entouré. Veillé jour et nuit, le père n’a jamais été seul et ce sont des mains amies qui lui ont fermé les yeux. Au petit matin du 25 juillet, jour de la Saint Jacques, il a atteint le terme de notre pèlerinage terrestre, lui qui en avait conduit tant durant sa vie.
La dernière prière que j’ai eu l’occasion de lui dire au téléphone est l’acte d’amour du Saint Curé d’Ars. Il était déjà inconscient. Ne doutons pas un instant de l’apostolat du père aujourd’hui. En fait il n’a pas quitté Saint François. Nous pourrions même dire que son service s’est plutôt accru ! N’oublions pas qu’il est missionnaire et que lorsqu’il rédigeait la revue des pères de La Salette, Les Petits Apôtres, il signait ses articles Père Hérault. Le hérault annonce et précède.
Remercions la providence de nous avoir donné un si bon précurseur. A partir du 15 septembre, nous célèbrerons un trentain grégorien pour lui et le 18, nous nous retrouverons à 11h à la chapelle pour une messe de requiem célébrée à son intention. Je compte sur chacun de vous. C’est un devoir filial, conduit par la tendresse et la gratitude. Bon mois de Saint Michel. Que l’Archange vous guide et vous protège dans le combat spirituel, et que Notre Dame de la Merci, fêtée le 24 septembre nous aide à progresser dans la miséricorde.
Editorial du Chanoine Gwenaël Cristofoli. Le Carillon de Saint François n°33 - septembre 2010